samedi 3 avril 2010

Zélig


Jimmy Jones. Il semble avoir perdu toute identité précise. Omnniprésent et incertain , c'est l'associé de Charly Wang. Je l'ai rencontré il y a quelque temps, casque de chantier sur la tête, participant à une de ces nombreuses opérations de nettoyage qui s'attaquent aux murs et aux rues de l'Inside City. Il m'est apparu ainsi à plusieurs reprises dans les tenues les plus extravagantes. En blouse d'épicier, tenant la caisse du magasin d'alimentation qu'il a ouvert avec le propriétaire du White Swan , un peu plus tard, en tablier rouge bordeaux, prenant commandes au Ruth Steack house et un soir, à l'International Spy Foundation, en bleu de travail , venant jeter un coup d'oeil à la chaufferie. Il m' a tendu un laisser-passer signé de la main même d'Ange Staboulov. A quoi joue-t-il ? O'Flaherty m'a proposé son aide.
"Mon vieux, le grand manitou n'est pas clair dans l'histoire. Il va foutre la fondation dans la merde avec ses magouilles".
L'irlandais tient a l'honneur de la maison. Il a mis à ma disposition les archives numérisées du département de vidéosurveillance. Je passe mes journées à les éplucher, l'oeil rivé sur l'écran de mon vieux Toshiba, guettant l'apparition de la silhouette familière de celui que le responsable de la crypto surnomme désormais "le caméléon".

1 commentaire:

Jimmy Jones a dit…

Vous me faites trop d'honneur, scribouilleur. Mon silence n'a d'égal que les éloges et les rôles que vous m'attribuez.

"Nul n'est maître en son labyrinthe" me chuchotait Ange Stabulov lorsqu'il filmait mes rêves.